Comme beaucoup le savent, j’avais déjà passé un peu plus de trois mois en Australie en 2012 dans le cadre d’un stage. C’est donc avec une joie immense que j’ai fait mon retour un peu plus de cinq ans après (j’avais promis « je reviendrais ! »). L’Australie m’avait laissé un souvenir merveilleux et ce sentiment est renouvelé suite à ce second passage. J’avais souvenir d’un pays au coût de la vie très cher, bonne surprise de ce côté-là, j’ai trouvé ça moins cher que dans mes souvenirs, surement grâce à un taux de change ultra favorable (1€=1,55$AUD contre 1€=1,20$AUD en 2012 !), ce n’est toujours pas donné mais ça m’a paru « abordable ».


Côté Politique, je n’ai fait que m’amuser alors je ne me suis pas intéressée au sujet !


Côté Sécurité, on fait difficilement plus sûr que l’Australie. On se sent en totale sécurité partout, on a la sensation qu’on peut laisser maison et voiture ouvertes et que rien ne se passera ! Le plus dangereux, c’est sans aucun doute les animaux mortels à tous les coins de rue et le soleil. Le taux de cancer de la peau est extrêmement élevé en Australie surement du fait que le trou de la couche d’ozone soit juste au-dessus du pays ! Ah oui et aussi de traverser la rue, parce quand on n’est pas habitué à la conduite à gauche, on regarde toujours du mauvais côté !


Côté Environnement, le bonheur absolu après l’Indonésie, un vrai choc même, on passe de rien à tout ! Tout est tellement propre et protégé que c’est incroyable. Il n’y a pas un déchet par terre, nulle part ! Et bien au-delà des déchets, il y a de gros contrôles sur la dispersion des parasites ou d’espèces invasives et il est recommandé de faire certains treks dans certains sens pour cela, ou encore de laver ses chaussures avant de commencer le trek, bref hallucinant ! La grosse exception concernant la perfection environnementale, c’est le nombre d’animaux morts sur les routes, il y en a absolument partout, surtout en Tasmanie, ça fait peur ! Sur certaines routes, on voit un animal mort tous les 500m. Il faut dire ce qui est, j’ai eu beau tourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas bien ce qu’ils peuvent y faire. Le pays est bien trop grand pour clôturer les routes et construire des passages faune. Et puis, s’il y a tant d’animaux morts c’est parce que la faune est d’une abondance qu’on ne peut pas s’imaginer, surtout en Tasmanie une fois de plus. On ne passe pas une demi-journée sans voir un wallabi, un echidna ou autre, il y a beaucoup plus d’animaux que d’humains. Alors à part ne pas conduire pendant le lever ou le coucher du soleil et la nuit, il n’y a pas beaucoup de solutions à ce fléau ! Ils devraient quand même sécuriser les axes les plus importants, comme les autoroutes aux alentours d’Hobart, ce serait déjà ça…


Côté Histoire/Culture, bon on le sait, l’Australie n’est pas un pays passionnant au point de vue historique, à part si on s’intéresse aux aborigènes ou alors à l’époque de la colonisation par les européens (les convincts à Port Arthur ou à Sarah Island), Les Aborigènes étant plutôt au nord du Pays, je n’ai rien vu de tout cela cette fois-ci (j’avais vu bien plus de choses il y a cinq ans quand j’étais allée à Darwin et Kakadu National Park)! La culture australienne, quant à elle, se résume assez bien avec les mots suivants : le surf, le barbecue, la bière et le sport (le footy/le criquet/le netball, etc.).


Côté Australiens, ils sont adorables, très polis et toujours prêts à vous aider quand vous êtes un peu perdu ! Les australiens sont globalement très « cool », ils ne se prennent pas la tête et c’est très agréable.


Côté Linguistique, bon c’est bien connu, les australiens ont globalement un accent un peu compliqué à comprendre mais pour ma part je ne m’en sors pas trop trop mal puisque j’ai un peu appris à parler anglais ici ! Donc tant qu’ils restent tranquilles sur la quantité d’argot utilisé, je comprends ! Mais en tous cas, on sait qu’on est en Australie dès qu’on entend « Good’day Mate ! » (premiers mots du douanier à l’aéroport, j’ai ri !).


Côté Nourriture, j’ai été agréablement surprise, j’avais souvenir qu’on trouvait de tout comme c’est très multiculturel mais je n’avais pas souvenir qu’on trouvait de bons produits ! Concernant les spécialités, il y en a peu mais citons : la végémite (un cauchemar qu’ils tartinent sur du pain le matin mais beurk !), les tim-tam (petit biscuit au chocolat très bon), le meat pie (une sorte de feuilleté à la viande), la vanilla slice (une sorte de millefeuille à la vanille), le chicken parmigiana, les scones et évidemment le barbecue ! Le vin australien est aussi très bon, j’en ai bien profité grâce à tous mes hôtes à Melbourne. J’ai eu le plaisir de trouver des huîtres également (sydney rock ou du pacifique), de la bonne viande, des bons avocats et même quelques fromages locaux pas trop mal (big up à celui de Bruny Island qui était délicieux… bon vu le prix il valait mieux ^^)! En revanche, côté pain, c’est assez la cata, ils mangent du pain de mie. Sinon, on trouve toutes les cuisines du monde et surtout les cuisines asiatiques, j’ai donc mangé vietnamien ou japonais (des sushis !!).


Côté Animaux, un festival ! On passe du trop choupinet au trop effrayant mais ça fait plaisir de voir une telle vie sauvage. J’ai donc eu le plaisir d’apercevoir un Kookaburra (oiseau), deux blue-tongue lizard (étrange animal mixé entre un serpent et un lézard), des koalas (avec des bébés, le summum de la choux attitude), des tonnes de kangourous, quelques émus, des centaines de wallabies, quelques opossums qui m’ont fait des frayeurs pendant mes nuits en camping, une bonne dizaine d’echidna (le hérisson local), quelques wombats (animal absolument adorable), des tout petits pingouins, une jolie red back spider dans le jardin de Carole (araignée mortelle), quelques pademelons (tout petit wallabie présent en Tasmanie uniquement), deux Tiger snakes monstrueux (serpent mortel) et un white lipped snake (petit serpent soit disant inoffensif), trois qolls (petit mammifère trop mignon)….Malheureusement et malgré mes nombreuses tentatives, je n’aurais pas vu d’ornithorynque ou de diable de Tasmanie dans la nature (à part un mort au bord de la route !). Étonnamment, pas de dauphins, de lions de mer ou de baleines…je n’ai pas passé assez de temps à regarder la mer !


Côté Valise, dès mon arrivée à Melbourne, je me suis équipée pour le camping, bien que j’avais déjà la majorité des choses avec moi, il me manquait pas mal d’ustensiles de cuisine. Et j’ai nettement apprécié le fait de voyager en voiture et de ne plus porter mon sac !! Mon dos me remercie de ce changement de style de voyage !


D’habitude je fais une section « les moments forts », mais cette fois ci tout a été suffisamment fort pour développer l’ensemble de mon passage en Australie.


Mes retrouvailles avec Carole :

Ma petite zouzou, qui a quitté la France en janvier 2016 pour venir s’installer à Melbourne, ça faisait donc prêt de deux ans que l’on ne s’était pas vu. J’étais tellement heureuse et excitée quand elle est venue me chercher à l’aéroport de Melbourne, ce fut une joie immense ! Nous avons en tout passé une dizaine de jours ensemble. Dès mon arrivée, j’ai fait la rencontre de ses colocataires, Noémia et Rodolfo, un couple de vénézuéliens adorables qui veillent tendrement sur ma petite Carole ! Puis, nous sommes parties pour un weekend aux Grampians national park, où j’étais déjà allé il y a cinq ans (mais sous la pluie), en compagnie de Tristan et Miguel, deux amis de Carole. Nous avons eu un temps magnifique, j’ai eu le plaisir de revoir des tonnes de kangourous, on a fait un barbecue, en tant que bons australiens (même si techniquement, il n'y avait qu'un australien parmi nous) ! Et le lendemain, on a fait une jolie balade, bref un weekend parfait ! Puis nous avons abandonné les garçons pour aller camper à Warrnambool, où Carole devait travailler ensuite. Comme convenu, après un petit footing matinal, elle est partie bosser, je me suis promenée à Warrnambool et on s’est retrouvée dans l’après-midi. Le lendemain, on est rentrée par la Great Ocean Road, tranquilles (en faisant un petit stop dans une laiterie pour quelques échantillonnages de Carole), et comme dirait ses collègues « take it easy », moi je vous assure que ça va, elle n’est pas trop stressée !! A notre retour à Melbourne, on est allée dîner avec Rémi et Chana, des amis de l’Ensil également (enfin Rémi) qui vivent aussi à Melbourne pour quelques mois afin d’ouvrir un restaurant « Dans le noir », super concept que je vous invite à regarder sur internet, il y en a plusieurs en France ! J’étais également trop contente de les voir, et ils ont pu me donner pas mal de bons conseils pour la Nouvelle-Zélande puisqu’ils ont aussi ouvert un restaurant à Auckland auparavant ! Ensuite je suis partie au mariage d’Emmaline puis voir les Mathieson pour mieux revenir après ! A mon retour, nous avons de nouveau fait un barbecue avec Rémi et Chana, puis une soirée avec des amis de Carole (pendaison de crémaillère et baby shower), puis enfin une visite de Melbourne !! On a fait une super journée à la découverte du street art de Melbourne, Carole a été une super guide ! Après un petit dîner d’adieu avec Carole, Noémia, Rodolfo et Miguel, je me suis envolée en Tasmanie. Merci à vous et surtout à toi ma zouzou pour cet accueil fantastique, bonnes fêtes de fin d'année dans notre merveilleux pays, éclate toi le bide! Je suis vraiment heureuse d’avoir eu un aperçu de ta vie en Australie !


Le mariage d’Emmaline :

Une des raisons principales de mon retour en Australie. Il y a cinq ans, j’avais été hébergée par la famille Moore pendant mon stage. Ils sont devenus ma famille australienne, ils s’étaient occupés de moi comme leur propre fille. Emmaline, d’un an mon aînée, m’a annoncée il y a quelques mois qu’elle allait se marier et je me suis dit que c’était le moment ou jamais de faire mon retour en Australie.

Me voilà donc de retour à Geelong deux jours avant le mariage, l’occasion pour moi de revoir toute la famille et de faire la connaissance de Reece, le futur marié ! J’ai été hébergée par Julie, Tony, Evy et Archer, l’oncle et la tante d’Emmaline, ils ont été adorables avec moi, à l’image de toute la famille. Et puis est venu le moment du mariage ! Beaucoup d’émotions, c’était un beau mariage, je suis vraiment heureuse d’avoir pu partager ce moment avec eux.

Pour la petite histoire, un mariage australien ressemble fortement à un mariage français, à l’exception qu’il n’y a pas de séparation entre l’église et l’Etat en Australie et que par conséquent le mariage a lieu à l’église uniquement, pas de mariage civil donc. L’autre différence, c’est la présence de quatre demoiselles d’honneur (l’équivalent de nos témoins en quelques sortes) et idem pour le marié.

Pour la petite blague, je crois que les serveurs ont compris que j’étais française car pendant tout le repas, ils n’ont pas cessé de re remplir mon verre de vin. Merci à Carole, qui m’a fourni l’ensemble de ma tenue, car évidemment je n’avais pas grand-chose dans mon sac à dos pour me vêtir pour un mariage !

Au final, avec toute l’agitation du mariage, le temps est passé très vite et j’aurais aimé avoir beaucoup plus de temps à passer avec les Moore ! Mais je les attends de pieds fermes en France pour à mon tour leur faire visiter et découvrir mon pays et les accueillir chaleureusement !


Les quelques jours dans le Gippsland avec Les & Zonda :

Les Mathieson est le monsieur qui m’avait aidé à trouver mon stage il y a cinq ans et qui m’avait accueilli à Melbourne le jour de mon arrivée ! Les et Zonda sont des gens formidables, d’une grande générosité et d’une grande intelligence. J’ai eu le plaisir de les accueillir à Poitiers il a trois ans pendant un de leur voyage en Europe. Je ne pouvais pas retourner en Australie sans aller leur rendre visite et découvrir leur région que je ne connaissais pas : le Gippsland !

Ils m’ont accueilli comme une princesse, c’est le moins qu’on puisse dire. Zonda m’a récupérée à Melbourne puis à peine arrivées à Paynesville nous sommes allés au restaurant avant d’aller visiter Raymond Island, une île remplie de koalas et de bébé koalas, j’étais totalement gaga ! Nous avons ensuite fait une journée de roadtrip dans les environs : Cape Conran, Marlo et Lakes Entrance notamment. La région est magnifique et bien moins touristique que l’ouest de Melbourne et la Great Ocean Road, j'ai adoré. Nous avons également fait une journée de bateau sur le lac avec entre autres un arrêt sur la 90 miles beach, c’était fantastique ! Et entre tout ça, je n’ai mangé que des choses délicieuses, de la superbe viande, des huîtres, des crevettes, un crumble, etc. et bu des vins délicieux ! Les Mathieson adorent la France et ça se ressent chez eux : pas mal de meubles français, beaucoup de vin français et beaucoup de recettes de cuisine française ! J’ai passé un séjour magnifique chez eux, merci merci merci ! Je vous attends de nouveau en France pour votre prochain tour d’Europe !


Mon road trip en Tasmanie :

Ma Suzuki Swift de location et moi en road trip : un gag. Je ne sais pas si vous voyez le gabarit de la voiture mais on ne peut pas faire plus petit et me voilà partie sur les routes de Tasmanie pour faire environ 2000km. Je regarde le plan, je vois « autoroute », je me dis « tranquille ! »…mais non ! Ce que chez nous on appelle une petite route de montagne en lacet, ça peut être une autoroute en Tasmanie. Sans compter le nombre de fois où je me suis retrouvée sur des routes non asphaltées (sachant qu’il était bien écrit dans mon contrat de location : « sealed road only », mais bon en même temps, on ne fait pas grand-chose en Tasmanie si on reste sur les routes asphaltées car il y en a vraiment beaucoup qui ne le sont pas ! J’ai fait marrer un paquet de mec en 4x4 avec ma petite cacahuète sur les chemins de terre en tous cas, et puis moi aussi ça m’a bien fait marrer ! Sachant que bien évidemment on conduit à gauche en Australie ! Heureusement, ma petite Susuki Swift était une voiture automatique, autant dire que j’avais l’impression qu’on m’avait donné une voiture sans permis. Je suis contente, je n’ai pas roulé à droite une seule fois et je n’ai pas trop fait n’importe quoi, à part quelques raté d’essuis glace au lieu des clignotants ou inversement les appels de phare au lieu des essuis glace… oups désolée !! Bon il faut dire aussi que l’avantage c’est qu’en Tasmanie on peut globalement rouler en plein milieu de la route puisqu’il n’y a jamais personne donc c’est plutôt pratique pour s’habituer à conduire à gauche ! J’ai juste bien flippé de me prendre un animal pendant ces deux semaines car c’est vraiment hautement probable ici, du coup je me suis organisée pour conduire en plein milieu de journée systématiquement, les chances étant beaucoup plus minces qu’en fin d’après-midi. Blague à part, ma petite Susuki Swift était vraiment très bien, tout petit modèle mais largement suffisant pour moi. J’ai vite compris que je ne dépasserai pas les 80km/h en montée, mais c’est pas bien grave parce qu’après tout, je n’étais pas pressée et les routes tournent tellement que c’est compliqué d’aller beaucoup plus vite de toute façon. Très économique en essence aussi !


La Tasmanie, c’est un monde à part. Imaginez comment les australiens sont éloignés du reste du monde, de par le fait de vivre sur une île continent immense, alors rendez-vous compte l’éloignement des australiens qui vivent en Tasmanie. Aller en Tasmanie, c’est parfois avoir l’impression d’être 50 ans en arrière. Pas à Hobart ou à Launceston évidemment (les deux villes principales), mais dans les petits villages par ci par là. Je me disais souvent que si on remplaçait les voitures par des vieilles voitures et qu’il n’y avait pas de wifi, on serait vraiment dans un décor de film d’il y a 50 ans.


Cette île est un joyau, un bijou, ce que vous voulez mais je n’ai pas assez de mots pour décrire ce que je ressens pour cet endroit. J’y été venu il y a cinq ans, mais seulement 3 jours, et j’avais eu un coup de cœur immense, j’avais ressenti une émotion indescriptible et je savais que je reviendrais un jour. Il y a seulement environ 500 000 habitants en Tasmanie pour une superficie équivalente à un huitième de la France. En revanche, il y a une faune extrêmement abondante et la Tasmanie constitue même un refuge pour de nombreuses espèces qui se sont éteintes sur le continent australien durant les dernières décennies. Environ 20% de la Tasmanie est classé au patrimoine mondial de l’humanité, cela s’appelle Tasmanian Wilderness World Heritage Area, cette zone protège « one of the last tempered rainforest in the world ». Et c’est sans compter l’existence de 19 parcs nationaux et de nombreuses réserves : cette île dispose d’une nature protégée comme peu d’endroit dans le monde. Le « Parks and Wildlife service » qui gère l’ensemble de ces parcs et réserves fait un travail absolument remarquable, qui est selon moi un exemple de conservation pour le reste du monde. L’entrée des parcs est payante, un dérisoire 60$ (38€) pour l’ensemble des parcs pour une voiture (jusqu’à 8 personne) pour deux mois. Tout est merveilleusement entretenu, les centres d’informations sont fantastiques, les sentiers de randonnée sont bien marqués et faits de manière à ce que les touristes impactent le moins possible la nature (plateforme surélevée etc.).


En tous cas dans ma petite aventure en Tasmanie, j’en ai fait des vertes et des pas mûres :

-         Le troisième jour au petit matin, je n’ai plus d’eau dans ma gourde mais c’est toute confiante que j’attrape une des bouteilles dans ma voiture (j’avais prévu une réserve de 5L d’eau pour les campings où il n’y a pas d’eau, maligne et prévoyante !) afin de me préparer un petit café. Je découvre alors avec horreur que j’ai acheté 5L d’eau pétillante, mouahahah !!! J’ai dû secouer l’eau pendant 30 minutes pour enlever les bulles et pour pouvoir tenter de me faire un café ^^

-         Pendant mon trek au Freycinet national park, j’étais tellement flippée de croiser un serpent qu’à chaque mouvement, je sursautais (autant dire tous les 100m, à chaque petit lézard), jusqu’à ce fameux moment où j’ai tellement sursauté, que je me suis cassé la gueule et que j’ai pété mon bâton de randonnée en deux ! Tout ça pour ne pas voir un seul serpent de tout le trek (bon, à ce moment-là, je ne savais pas encore que j’en verrai trois les jours qui suivent !)

-         Toujours pendant mon trek au Freycinet national park, le soir j’étais toute seule au camping de cette magnifique Cooks beach, une merveille. Néanmoins, une fois la nuit tombée, c’était un peu flippant car ça grouillait d’animaux sauvage ! J’avais tellement peur qu’ils attaquent ma tente à cause des odeurs de nourriture que j’ai laissé ma poubelle dehors accrochée à un arbre. Je pense que même pas cinq minutes après qu’il fasse nuit, il y avait déjà un opossum en train de tenter de voler le reste de mon trognon de pomme. J’ai eu du mal à le faire abandonner sa cible pour pouvoir récupérer ma poubelle. Bon et après j’ai flippé toute la nuit qu’ils attaquent ma tente. C’était stupide, je suis un gros boulet, il ne s’est rien passé et je me suis trop pris pour un génie avec mon idée à la con d’accrocher ma poubelle dans un arbre, évidemment qu’ils allaient la trouver !

-         Arrivée au magnifique camping de la réserve des Liffey falls, j’hésite longtemps à faire le trek qui part du camping (2/3h aller-retour) ou alors prendre ma voiture, faire 10km de route pourrie et faire le petit trek (45 minutes aller-retour), les deux menants à la fameuse cascade. Je me dis « aller c’est bon, ne fais pas ta feignante, pars d’ici ! ». Le destin en a décidé autrement, je n’avais pas fait 100m sur le sentier que je me suis retrouvée face à mon tout premier tiger snake (serpent mortel), mon pire cauchemar, j’ai frôlé la crise cardiaque!! J’ai fait demi-tour plus vite que mon ombre et en moins de deux minutes, je démarrai en trombe ma voiture pour faire la rando par le sentier court !!!! Le destin je vous dis !

-         Arrivée à Cradle Mountain, je n’ai pas d’autres choix que d’aller à l’auberge de jeunesse la plus chère de mes 16 mois de voyage car il n’y a rien d’autre et le camping est encore plus cher (oui, oui, 47$ l’emplacement de camping sans électricité, on ne se refuse rien ici !). J’espère donc avoir une belle chambre et c’est vraiment déçue que je découvre un pauvre dortoir avec des lits tous pourris, les douches dehors et pas de Wifi (à part à la réception qui se situe à 2km)! En plus de ça, avec ma colocataire d’un soir Ashley, on s’énerve car il n’y a pas de prises dans les chambres !! Non seulement c’est nul mais en plus on doit passer deux heures dans la cuisine pour charger nos appareils photo ! Le lendemain matin, je me réveille, j’ouvre les rideaux et je découvre quatre jolies prises électriques cachées derrière… on s’est regardée avec Ashley, on a bien rit et on s’est sentie bien connes !


Voilà, ce n’est qu’une partie de toutes les boulettes que j’ai pu faire pendant ces deux semaines, je commence à fatiguer, il est vraiment temps que je rentre en France ^^


La Tasmanie, c’était donc extraordinaire mais le revers de la médaille, c’est que c’est tellement protégé et tellement pas « tourisme de masse » que j’ai vraiment souvent été toute seule ! En soit cela ne me dérange pas vraiment, mais pour marcher sachant qu’il y a des serpents mortels je préfère être accompagnée et pour camper sachant qu’il y a des bruits d’animaux sauvages toute la nuit, je préfère qu’il y ait des gens autour aussi ahah ! Du coup, j’ai quand même un peu cherché la proximité humaine et à certains endroits ça s’est avéré vraiment pas facile !!


Les trucs qui m’ont fait rire ou qui m’ont surprise pendant ces 5 semaines :

-         Je croyais que tout avait mal commencé quand j’ai atterri à Townsville pour ma correspondance vers Melbourne. Mon avion est parti très en retard de Bali et quand nous avons atterri à Townsville c’est avec horreur que j’ai cru que j’allais rater mon avion (et ne pas voir ma petite Carole !). Je me suis donc mis à courir comme une folle en sortant de l’avion, puis après avoir récupérer mon bagage évidemment je me suis fait arrêter par les douaniers qui voulaient fouiller mon sac, c’est au bord des larmes que je lui ai dit que j’allais rater mon avion en promettant que je n’avais rien d’interdit. Après un contrôle très express, il m’a dit « allez-y, foncez ». Je suis alors arrivée en courant vers le comptoir pour enregistrer ma valise pour mon second vol et la dame m’a dit « mais vous avez plein de temps ! » (dans ma tête je me disais « ouai, 5 minutes avant que le comptoir ferme, ce n’est pas plein de temps !). Puis, toujours en courant, je suis arrivée devant le tableau d’affichage et mon vol n’y était pas encore, et c’est seulement à ce moment-là que j’ai réalisé qu’il y avait une heure de décalage horaire entre Townsville et Melbourne et que j’avais donc énormément de temps !!! Oui, j’avais réglé ma montre sur l’heure de Melbourne, j’avais oublié que l’Australie c’était immense et que ce n’était pas la même heure partout ! Le boulet !

-         Dès ma première sortie dans Melbourne, ça m’a de suite fait vraiment rire : ce bruit si caractéristique des passages piétons qui passent au vert ! J’avais oublié mais on rigolait déjà avec ça il y a cinq ans…

-         Après avoir passé un an en Amérique du Sud et un mois en Indonésie, c’est avec beaucoup d’amusement que j’ai redécouvert à quel point il y a des règles et des lois pour tout ici. On ne peut pas faire un petit pas de travers ! Des panneaux d’interdiction tous les 5m, des barrières partout, des chemins bien tracés. Pas de place pour l’improvisation en Australie ! La coloc de Carole s’est pris une amende de 300$ pour avoir mis ses pieds sur le siège d’en face dans le tram, c’est vous dire, ça ne rigole pas du tout !!

-         L’obsession des déchets : jeter un déchet dans la rue en Australie, c’est presque un crime ! On a vu devant chez Carole quelqu’un qui avait abandonné un matelas et le truc était sous scellés avec marqué « under investigacion », je me demande s’ils en sont à relever des empreintes digitales pour ça ^^ Il y a aussi partout des panneaux indiquant qu’on peut dénoncer les gens si on les voit jeter quelque chose, ça peut donner lieu à des amendes de 650$ pour un mégot de cigarettes jeté par les fenêtres d’une voiture ! J’apprécie l’idée mais plus de 400€ c’est beaucoup d’argent et je n’aime pas l’idée de la dénonciation par n’importe quelle personne !

-         Les interrupteurs aux prises : voilà, c’est un détail mais en Australie, chaque prise à un interrupteur et si vous le l’allumez pas, ben ça ne charge pas ! Je ne sais pas pourquoi…

-         La vente d’alcool séparé : impossible de trouver la moindre bière ou la moindre bouteille de vin dans un supermarché, ici il faut aller dans des magasins spécialisés qui ne vendent que de l’alcool ! C’est strict mais ça ne semble pas limiter la consommation d’alcool vu toutes les bières que boivent les australiens !

-         Les australiens sont particulièrement honnêtes, j’ai vu beaucoup de choses qui ne pourraient pas fonctionner en France ! Par exemple, presque tous les campings payants où j’ai dormi fonctionnent en « auto-paiement ». Il y a une petite urne pour payer ce que l’on doit, à priori il peut y avoir des contrôles surprises mais je n’en ai pas vu. Oui, oui je suis honnête, j’ai payé à chaque fois !

-         Les boites aux lettres en Tasmanie : apparemment ça doit être un délire local des habitants de Tasmanie mais j’ai vu énormément de boites aux lettres assez atypiques : des cochons, des pingouins, des requins, certaines décorées en sapin de Noël etc. Je n’ai pas toujours pu m’arrêter pour les prendre en photo malheureusement mais ça m’a bien fait rire tout au long de mon roadtrip !


Les belles rencontres :

-         A Melbourne : évidemment les retrouvailles avec ma petite Carole et également Rémi et Chana. Puis la rencontre avec tous les potes de Carole : Rodolfo, Noémia, Miguel, Tristan et Flick…

-         A Geelong : les retrouvailles avec toute la famille Moore : Emmaline, Jackson, Terry, Mandy, Pam, Pene etc., ma rencontre avec Reece et bien sur la famille de Julie et Tony avec Evy et Archer.

-         Dans le Gippsland : retrouvailles avec Les et Zonda.

-         En Tasmanie : la solitude ahah ! Non allez, j’ai fait quelques rencontres sympas : PJ à Bicheno, Ashley à Cradle, le groupe de français au camping de Bethune park et le couple d’allemands que j’ai croisé par ci par là sur mon itinéraire !


Les chiffres clés :

-         Nombre de nuit : 12 en tente, 16 chez les amis et le reste en auberge !

-         Nombre de jours de maladies : 0, c’est fini l’eau pas potable et les zones tropicales, youpi !!

-         Km parcourus : 302 km à pieds (soit 9,2 km/jour en moyenne), 3278 km en voiture, 150 km en train et environ 30 km en bateau.

-         Plus haute altitude atteinte à pied : C’est Cradle mountain, 1545m (oui, on n’est plus dans les Andes là !!), sommet pas très difficile mais un peu pénible car c’est un peu de l’escalade de rochers !

-         Nombre de photos prises : 721, une bonne moyenne !!


En bref :

Cinq semaines merveilleuses dans ce pays qui m’est si cher ! Trois semaines avec les amis, à profiter de ceux que je n’ai pas souvent l’occasion de voir et à partager un petit bout de leur vie au bout du monde. Puis deux semaines sur une des plus belles îles du monde, la belle Tasmanie. Evidemment, ça a beau être la deuxième fois que je viens en Australie, j’espère carrément revenir un jour pour aller découvrir le centre rouge et la côte ouest, puis pourquoi pas aller plonger sur la grande barrière de corail maintenant que j’ai mon advanced open water !


« Jamais deux sans trois ! »