Ah la Nouvelle Zélande, j’en rêvais depuis vraiment longtemps… depuis la France, j’ai toujours imaginé ce petit pays comme le paradis sur terre : un pays sur et tranquille, un pays où la nature et la protection de l’environnement sont rois, des habitants vachement sympas, un pays de sportifs où les activités outdoor comme la randonnée sont les loisirs principaux, le pays du rugby, du haka et des maoris, et évidemment un pays où les paysages sont époustouflants et parmi les plus beaux du monde (je viens de battre le record du monde de clichés en l’espace d’une phrase !). Bref, je crois que mon imaginaire a fabriqué « mon pays parfait » et que je pensais le visiter en vrai en arrivant en Nouvelle-Zélande. Il faut dire aussi que la Nouvelle-Zélande est extrêmement bien vendue à travers le monde et que la publicité de ce pays a été multiplié par 1000 depuis la sortie de la trilogie du seigneur des anneaux.


Je suis donc arrivée en Nouvelle-Zélande pour deux mois et demi avec des attentes totalement surdimensionnées et évidemment le monde des bisounours n’existe pas et bien que la Nouvelle-Zélande soit un super pays, ce n’est pas un pays parfait, comme tous les pays du monde. On ne peut pas dire que je suis déçue car ce n’est pas du tout le cas, c’est un pays absolument magnifique mais je suis juste revenue à la réalité sur pas mal de sujets que je vais détailler dans mon bilan.


Côté Politique, je n’en ai pas entendu parler une seule fois dans le pays à part pour apprendre que la première ministre était enceinte ahahah. On se sent vraiment loin des préoccupations géopolitiques mondiales dans ce pays. Blague à part, le principal sujet dont j’ai entendu parler est la politique d’immigration de la Nouvelle-Zélande et notamment concernant les chinois. Les néozélandais étant très peu nombreux, le gouvernement aurait il y a quelques années ouvert les vannes pour une immigration massive de chinois et cela commence à poser problèmes aujourd’hui car les chinois qui arrivent sont riches et rachètent tout. Les rumeurs disent que 50% de l’immobilier d’Auckland a été racheté par des chinois et que cela a fait exploser les prix. Les néo-zélandais se retrouvant en difficulté pour accéder à la propriété dans leur propre pays (au moins à Auckland en tout cas). J’ai été aussi surprise de constater que le coût de la vie était à peu près identique à celui de l’Australie (il y a des choses plus ou moins chères) mais que par contre le niveau de vie pas du tout. Les salaires sont plus faibles en Nouvelle-Zélande et il n’est pas difficile de constater qu’il y a bien plus de gens en difficulté (toute mon analyse est relative à l’Australie et à ce que j’imaginais, évidemment c’est quand même un pays riche et cela n’a rien à voir avec la pauvreté qu’on peut observer dans les pays du tiers-monde). Il y a donc une classe de la population qui est défavorisée, souvent des maoris malheureusement. Un exemple qui m’a frappé pendant mon séjour, c’est le nombre de personne qui vivent à l’année dans des caravanes dans des campings, faute de moyen pour se payer un logement.


Côté Sécurité, la Nouvelle-Zélande est évidemment un pays très sûr et il n’y a pas de problème pour voyager seule. Néanmoins, contrairement à l’Australie où tout le monde laisse sa maison et sa voiture ouverte (j’exagère un peu mais presque), j’ai été assez vigilante car une petite délinquance se développe et le nombre de vol dans les voitures/vans est en augmentation constante. En ce qui me concerne, pas de vols mais j’ai été prévenue a de nombreuses reprises par les offices du tourisme, les locaux ou des voyageurs de faire gaffe à ma voiture car il y avait des gens qui rodaient. Sinon, je pense que le principal danger ici reste les tremblements de terre ou les phénomènes climatiques assez violents. J’ai eu un petit tremblement de terre à Christchurch et quelques tempêtes mais rien de bien méchant. En revanche quand on voit l’état des routes/villes post tremblements de terre ou cyclones, c’est assez flippant.


Côté Environnement, attention c’est mon sujet favori alors ça va être longgggggg. La réputation de la Nouvelle-Zélande à travers le monde est très « écolo » mais comme je l’ai lu sur un groupe de français expatriés en NZ : « il n’y a que les gens qui n’ont jamais mis un pied en Nouvelle-Zélande qui croient que c’est un pays d’écolo ». Bon c’est vrai qu’au premier abord, ça impressionne… me voilà arrivée à 5h du matin à l’aéroport de Christchurch, je déclare que je possède du matos de camping et je finis directement dans la file des gens à fouiller. Ma tente passera finalement dans un laboratoire pour analyse afin de vérifier que je n’introduis pas de parasites dans le pays puis me sera rendue 20 minutes après. Si on trouve une pomme dans votre sac, vous prenez direct 400$ d’amende. Je me dis « ouah ils ne rigolent pas ». Je découvrirais ensuite avec joie que les parcs nationaux sont dans un état de conservation excellent, pas de déchets, des treks bien marqués pour éviter l’impact du tourisme sur les espaces naturels et des plans d’actions impressionnants pour lutter contre les espèces invasives et pour protéger les espèces locales.  Voilà, ça en jette vraiment pour tous les touristes tout ça, mais au bout d’un moment, j’ai commencé à me dire que c’était beaucoup de façade et que finalement, en France, on se vantait moins de nos actions environnementales mais qu’on en faisait sans doute beaucoup plus. On va commencer par du basique mais déjà la Nouvelle-Zélande a de gros retards sur certaines choses : vous allez faire vos courses, vous ressortez avec cinquante sacs plastiques…oui parce qu’en plus on ne met pas dans le même sac des produits frais, des produits d’hygiène et des produits secs (donc avec seulement 3 produits, vous avez 3 sacs plastiques !!). Ensuite, le sujet des transports en commun…il n’y en a presque pas ! La voiture est reine ici et autant vous dire qu’on est plus sur du 4x4 moteur 4.2L que sur des voitures hybrides. Alors oui c’est vrai, ils ne sont pas nombreux donc c’est compliqué de mettre en place des transports mais pas grand-chose n’est fait pour changer ça quand même. Dans le monde de bisounours que j’imaginais, tous les produits auraient été bio en Nouvelle-Zélande et c’est sur ce sujet en particulier que je suis tombée de très haut, ça bombarde de pesticides à tout va et les produits bio sont franchement rarissimes dans les supermarchés. J’ai rencontré plusieurs français qui m’ont dit avoir dû arrêter leur travail dans les vignes/fermes au bout de quelques temps pour cause d’apparition d’asthmes ou d’éruptions cutanées, ça fait peur. Rien à voir avec le début de changement de mentalité que j’observais en France sur ce sujet avant mon départ. En France, on aime bien manger et on s’oriente de plus en plus vers des produits de meilleure qualité, locaux et/ou bio, je suis heureuse de ça, même s’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Une autre déception environnementale : la quasi absence d’écotourisme. Mon pire cauchemar a été de faire une rando de 6h pour aller voir un glacier (qui est au bord de la disparition), de voir un panneau « désolé pour le bruit des hélicoptères mais c’est le seul moyen d’emmener les gens marcher sur le glacier » et ensuite d’entendre un minimum de 200 hélicoptères tourner autour de ma tête toute la journée. Je peux vous dire que je n’ai pas vu un oiseau de la journée. Et il n’y a qu’à voir le nombre d’entreprises de « scenic flights », tour en bateau et compagnie...j’ai trouvé ça un peu désespérant d’être dans des endroits aussi reculés et magnifiques et de me farcir les bruits de moteurs d’hélicoptères, d’avions ou de bateaux toute la journée (sans compter l’impact environnemental évident de ce genre de tourisme). Mais voilà, comme dans la majorité des pays, le tourisme ça rapporte et l’appât du gain est plus fort que la protection de l’environnement (je comprends tout à fait que cela existe, je ne tolère juste pas le nombre démesuré). L’horreur, c’est quand j’ai entendu parler de l’utilisation de produits chimiques épandus par avion pour lutter contre les opossums (je ne peux pas croire que cela n’ait pas un impact contre les autres espèces et évidemment contre les hommes) et également de l’utilisation de glyphosate pour entretenir les chemins de randonnées en plein parcs nationaux, là j’ai cru rêver. Enfin, tout le monde m’avait dit « tu vas voir, l’île du sud, c’est très sauvage » et de nouveau j’ai été surprise. Par sauvage, j’entends quelque chose qui n’a pas été trop modifié par l’homme et je pense que beaucoup de monde m’a dit ça car il n’y a pas beaucoup de villes et de monde, que c’est majoritairement de la campagne. Mais pour moi la campagne n’est pas forcement sauvage et force est de constater qu’en dehors des parcs nationaux ou réserves, la totalité de la Nouvelle-Zélande a été déboisé et est actuellement utilisée pour des pâturages ou des cultures, ce que je ne considère pas vraiment « sauvage ». Pour la petite blague, il y aurait environ 6 millions de moutons sur l’île du sud pour seulement 1 million d’habitant !! Bref, c’est quand même préservé principalement car ils ne sont que 5 millions, mais je regrette vraiment cette image survendue de pays « green » qui ne l’est clairement pas plus que la France ou un autre pays développé. Cependant, si on parle uniquement des paysages et de la diversité que l’on trouve en Nouvelle-Zélande, là je n’ai qu’une chose à dire, j’ai été totalement ébahie. C’est absolument incroyable d’être confronté à une telle diversité dans un pays si petit : des plages paradisiaques, des montagnes, des lacs sublimes, des glaciers, des fjords, des volcans, des phénomènes géothermiques, des mangroves, des dunes de sables, des falaises, des fonds sous-marins parfois impressionnants, des rivières incroyables, des cascades partout, des grottes magnifiques (et souvent remplies de vers luisants) et enfin des possibilités d’observation d’étoiles hallucinantes. Je ne sais même pas pourquoi on compare les deux îles car c’est incomparable et fascinant à quel point elles ne se ressemblent pas. Même le climat est fou, on passe d’un climat quasi digne de la Patagonie au sud à un climat subtropical au nord. Comme m’a dit un monsieur qui m’a pris en stop : « dans mon pays, on peut aller skier le matin et aller à la plage l’après-midi », ça représente bien ce que j’ai ressenti à savoir qu’en 50 km, on passe du tout au tout. J’en ai donc vraiment pris pleins les yeux tous les jours.


Côté Animaux, la première chose qui me vient à l’esprit c’est le bonheur immense de débarquer dans un pays où il n’y a pas de serpents, un réel soulagement après mon passage en Australie. Néanmoins, au premier abord, la vie animale m’a paru totalement fade en arrivant d’Australie où il y a tant de mammifères aussi cool que le koala, le kangourou ou le wombat. Puis petit à petit j’ai appris à apprécier la faune et la flore totalement atypique de la Nouvelle-Zélande. Déjà, la faune marine est exceptionnelle : des phoques, des lions de mer, des pingouins, des dauphins, des baleines et quand on a de la chance des orques (c’est un de mes plus grand rêve non réalisé à ce jour malgré toutes mes tentatives en Nouvelle-Zélande ! Il faut bien en garder un peu pour l’avenir). Mais ce qui est en réalité marrant en Nouvelle-Zélande, c’est les oiseaux. Etant donné qu’il n’y a aucun mammifère indigène à l’exception de chauves-souris, les oiseaux ont évolués pendant des millénaires et la plupart ne volent pas (car absence de prédateurs). On trouve donc des sortes de poulets colorés tels que les weka, les pukeko ou l’étrange emblème du pays : le Kiwi. J’ai aussi adoré les différentes espèces de canards, le Kea qui est le seul perroquet alpin du monde mais la palme d’or revient pour moi au Tui, cet oiseau qui fait un bruit électronique digne de R2D2 dans Star Wars (ici pour écouter : https://www.youtube.com/watch?v=ueqTb88fdgw). On voit évidemment toute la journée des moutons et des vaches, et également beaucoup d’espèces introduites par les colons comme les lapins, les opposums, les hérissons etc. C’est d’ailleurs contre ces espèces introduites que le Département of Conservation mène une lutte sans merci. Enfin, le petit cauchemar de la Nouvelle-Zélande (on ne peut pas tout avoir, il n’y a pas de serpents et aucun animal dangereux mais…) : les Sandflies. Ces petits moucherons qui piquent comme des fous et qui vous laissent avec des démangeaisons interminables les jours qui suivent mais c’est finalement un détail face à la merveilleuse beauté des paysages.


Côté Histoire, comme en Australie, je n’espérais pas grand-chose et tant mieux car c’est assez léger pour nous européens. Principalement d’anciennes mines d’or, d’anciennes exploitations de Kauri (arbres)…bref, on le sait c’est un pays neuf, et ça se voit. La partie intéressante de l’histoire de la Nouvelle-Zélande concerne bien entendu les peuples indigènes : les maoris. J’ai donc visité quelques musées intéressants et notamment le Te Papa museum, le musée national qui m’en ont appris un peu plus sur la culture et l’histoire des maoris. La culture maorie a l’air encore bien vivante même s’ils vivent dans le confort moderne, par exemple on croise quand même pas mal de maoris tatoués sur le visage ou encore à peu près tout est traduit en anglais/maori partout dans le pays mais voilà, comme tous les peuples indigènes du monde, c’est difficile de découvrir leur culture sans atterrir dans une sorte de Disneyland où des maoris déguisés vous font des beaux haka (et je déteste ça donc je me suis abstenue !). En tous cas, les maoris semblent bien plus intégrés et respectés que les aborigènes en Australie, c’est une très bonne chose, même si l’égalité totale n’est pas acquise, loin de là.


Côté Néo-zélandais, la première chose qui me vient à l’esprit c’est « ils sont où ? » ahah, ils sont si peu nombreux (environ 4.5 millions, seulement 1 million sur l’ile du sud). Sauf que moi j’ai débarqué sur l’ile du sud en pleine saison touristique et c’était carrément un challenge de rencontrer des néozélandais (par contre des chinois, allemands et français, c’était très facile)! Surtout que s’il y a bien quelque chose que j’ai compris après ces deux mois et demi, c’est que les néozélandais aiment être peinards alors j’avais peu de chance de les croiser dans les spots les plus touristiques du pays à ce moment-là. Tout le monde dit qu’ils sont super sympa, et c’est globalement vrai mais moi j’ai aussi dû faire face à certains pas accueillants du tout, je pense que l’augmentation démesurée du tourisme dans ce pays autrefois si calme commence à peser sur la tranquillité des néozélandais. Et en fait, je les comprends, ils aiment leur nature et leur tranquillité alors se retrouver avec des centaines de cars de chinois qui débarquent partout ou des milliers de jeunes occidentaux qui campent partout et qui ne sont pas toujours très respectueux, au bout d’un moment, ça peut avoir un impact. A Queenstown par exemple, une véritable guerre vient d’être lancée par les locaux pour fermer les campings gratuits car trop de jeunes abandonnent leurs déchets ou ne prennent pas la peine d’utiliser les WC et font leur besoin partout (quand on regarde les infos ici, ils font des reportages télé sur les cacas des backpackers dans les forêts… on n’a pas tous les mêmes préoccupations !!). Bref, j’ai donc rencontré assez peu de néozélandais et je pense aussi que le mode de voyage en voiture/tente ne m’a pas aidé et n’était peut-être pas le choix le plus judicieux. En tous cas, il y a une chose qui est vraiment géniale, c’est à quel point tout le monde est courtois au volant, les gens s’arrêtent sur le bord de la route pour laisser passer tout le monde quand ils roulent doucement, c’est tellement cool !!!!


Côté Linguistique, bon ben ils parlent anglais évidemment mais alors on sent à certains endroits qu’il y a eu une forte immigration écossaise parce que parfois ils ont un accent à couper au couteau ! Puis le maori est également une langue officielle mais alors on ne comprend vraiment rien et même pire que ça, j’ai trouvé les noms maoris (noms de ville par exemple) absolument impossible à retenir. Quelques petits exemples : Te Waikoropupū Springs, Whitianga, Whakatane, Whangarei etc.


Côté Nourriture, je n’ai pas vécu de traumatisme particulier en Nouvelle-Zélande étant donné que j’ai cuisiné tous les jours et que dans les supermarchés on trouve à peu près les mêmes produits qu’en France (viande, poisson, fruits, légumes). Les fruits cultivés dans le pays sont ceux qu’on a l’habitude de manger comme par exemple des cerises, des mûres, des fraises, des pommes et évidemment des kiwis, idem pour les légumes. La viande est bonne, on trouve bien sûr pas mal d’agneau et de bœuf. Evidemment, on ne trouve pas de bonnes charcuteries ou de bons fromages…enfin si, on trouve du fromage français mais soit il faut être multi millionnaire, soit il faut vendre un rein pour se l’offrir. Par exemple, on trouve du camembert Le Rustique (qui est basique, on est d’accord) pour la modique somme de 19$. Par contre, le prix de la catastrophe absolue est décerné au pain : le rayon pain est quasi exclusivement constitué de pain de mie blanc (bourré de conservateur). Côté boisson, la bière est bonne, il y a beaucoup de brasseries locales vraiment chouettes. Le vin est globalement cher du coup dans les premiers prix (10$) on a que de la piquette ce qui est horrible pour le prix auquel on est habitué… en revanche si on y met le prix, on trouve du bon vin (mais c’est trois fois plus cher qu’en France en rapport qualité/prix). La où c’est un peu désespérant c’est quand on va manger au restaurant, globalement on a trois options : un burger, un fish n chips ou une pizza, ils n’ont clairement aucune culture gastronomique et en réalité ils mangent globalement très mal. J’ai complétement halluciné de découvrir qu’il y avait tant d’obèses en Nouvelle-Zélande et que c’est en fait le troisième pays au monde en pourcentage d’obésité (30% de la population). Les rares spécialités du pays sont des fruits de mer comme les grosses moules et également les paua (sortes de bénitier). La production de miel de manuka est aussi une spécialité du pays et c’est vrai qu’il est assez bon.


Côté Voiture, sur les conseils avisés de copains ayant vécu en Nouvelle-Zélande, j’ai acheté une voiture à mon arrivée puis je l’ai revendue avant de rentrer en France. Ce fut une belle aventure avec ma Subaru Impreza de 1996, j’ai dû apprendre un peu de mécanique et ça m’a bien fait rire de me balader avec une vieille voiture de rallye. Un joli tour de près de 8000km sans aucun encombre, un vrai bolide ! C’était tellement un bolide que j’ai pris un PV pour excès de vitesse au bout de 2 jours !!


Les moments forts :

-         Wanaka : le coup de cœur au premier regard. Sans hésiter dans mes endroits préférés de Nouvelle-Zélande et probablement le seul endroit du pays où je me suis dit « oulala j’aimerai bien vivre ici !! ». Wanaka c’est une toute petite ville avec une ambiance très agréable et très vivante (l’été en tous cas). La ville se trouve au bord du lac Wanaka qui est entouré de montagnes et cela donne des vues époustouflantes et des possibilités de randonnées infinies dans les environs.

-         Fiordland : l’impression d’un retour en Patagonie chilienne. Le Fiordland pour moi c’est le spot super touristique qui ne déçoit pas. C’est grandiose, préservé, et il y a cette petite sensation d’être loin du reste du monde que j’ai pu ressentir au sud du Chili. J’y ai passé trois jours, avec le beau temps (ce qui relève du miracle !) et je n’oublierai pas la merveilleuse randonnée de Gertrude Saddle qui conduit à un point de vue sur le Milford Sound tout à fait surréaliste !

-         Mount Cook et Tekapo : des ciels étoilés inoubliables. Mount Cook et Tekapo sont des tout petits villages à proximité respective des lacs Pukaki et Tekapo aux couleurs bleues incroyables. Mount Cook c’est aussi le sommet le plus haut de la Nouvelle-Zélande, les randonnées sont belles et c’est exactement le genre de paysage que j’aime…mais ce n’est ni ces merveilleux lacs turquoise ni ces belles montagnes qui m’ont coupé le souffle, ce sont les nuits étoilées, trois soirs d’affilés. Ces deux villages font partie de la Dark Sky Reserve de la Nouvelle-Zélande, et Tekapo héberge d’ailleurs l’observatoire avec l’un des plus gros télescopes néo-zélandais. Mes photos d’étoiles, malgré plusieurs tentatives, sont de piètre qualité, alors je n’ai que ma mémoire pour me rappeler l’intensité avec laquelle on voyait les étoiles et la voie lactée. C’était vraiment totalement magique !

-         Kaikoura et ses baleines. J’ai commencé mon voyage en Equateur avec comme souvenir particulièrement marquant de ce pays ma sortie en bateau pour voir les baleines à Puerto Lopez…c’est donc sans hésiter que j’ai réitéré l’expérience en Nouvelle Zélande ! Le début s’annonçait assez mal avec aucune baleine en vue puis bout d’un moment on a fini par en trouver une qui nous aura offert un spectacle grandiose de sauts, de jeux avec sa queue etc.

-         Wellington : la capitale la plus cool du monde. D’habitude, les capitales c’est toujours des villes immenses avec trop de monde, trop de voitures, trop de pollution…Wellington, c’est juste génial, un petit 500.000 habitants, une jolie ville avec des collines environnantes et beaucoup de verdure, et surtout une vie culturelle bien remplie (ce que je ne pensais jamais trouver en Nouvelle-Zélande à ce moment de mon voyage !). Evidemment ce n’est pas Melbourne, loin de là, mais j’ai été tellement heureuse de renouer avec la civilisation après 6 semaines dans l’île du Sud que Wellington reste un excellent souvenir. Une mention spéciale au Te papa museum, le musée national que j’ai beaucoup aimé !

-         Le parc national du Tongariro : où comment se croire sur la lune. Le Tongariro Alpine crossing est réputé pour être une des 10 plus belles randonnées d’une journée du monde…comme d’habitude les sites touristiques sont bien (trop ?) vendus en Nouvelle-Zélande alors j’avais peur avant d’y aller. Cet endroit est aussi extrêmement connu car il s’agit en fait du Mordor dans le Seigneur des anneaux. Et bien malgré le monde, une autoroute de touristes sur 20km, j’ai trouvé cette rando réellement époustouflante, surtout la première partie où on ne sait plus où donner de la tête entre les volcans, les lacs et le caractère lunaire de l’endroit. Aucun regret !

-         Le Mont Taranaki : mon adoration pour les volcans. J’ai rejoint Sarah que j’ai rencontrée en Indonésie là-bas pour un petit trek de 2 jours qui s’appelle le Pouakai Circuit. Nous avons eu beaucoup de chance sur la météo et j’ai adoré cette randonnée, facile mais avec des vues superbes sur le volcan (et ce sera probablement une des meilleures photos de mon voyage finalement !). Pour mes lecteurs assidus, vous aurez bien compris que j’ai développé une réelle fascination pour les volcans au cours de mon voyage. Le Mont Taranaki est une pure merveille et il rejoint sans hésiter mes volcans préférés comme le Parinacota, le Licancabur ou encore le Cotopaxi !

-         La féérie des Glow Worms. Ma première rencontre avec les glow worms (vers luisants) n’était pas du tout prévue. Je suis allée camper à Rarangi, au nord de l’ile du sud, et on m’a indiqué qu’à côté il y avait une grotte avec des vers luisants. Comme ce n’est pas connu, je pensais trouver quelques vers luisants, qu’elle n’a pas été ma fascination d’entrer dans une grotte qui scintille de partout !! Je me suis de suite crue dans Peter Pan, telle Windy, au milieu de milliers de fées qui brillent. J’ai donc réitéré l’expérience dès que possible par la suite, et il y a en réalité énormément de grottes gratuites où l’on peut observer les glows worms. Néanmoins, je pense que l’endroit le plus incroyable n’est pas une grotte mais les McLaren falls où l’on peut faire une petite balade de 10 minutes la nuit pour aller voir une cascade où des milliers de vers luisants ont élu domicile. Cet endroit est féerique (même si dans mon cas, j’ai dû braver les averses démentes de Nouvelle-Zélande pour aller voir la cascade).

-         Mon aventure dans le Northland. Il faut dire ce qui est : par moment je me suis un peu fait chier en Nouvelle-Zélande. Je n’accuse pas le pays mais simplement je crois que le mode de voyage en voiture/tente toute seule n’est vraiment pas judicieux car il ne favorise pas les rencontres. Alors ça avait beau être sublime, ça manquait un peu de piment et de trucs marrants (et dieu sait que j’ai été habituée à de la surprise quotidienne en Amérique du Sud). Jusqu’au jour où j’ai vendu ma voiture, il me restait 10 jours avant de prendre l’avion et ni une ni deux, j’ai tendu le pouce. J’ai tout de suite eu l’impression de revivre, l’aventure et l’imprévu m’avait manqué, c’était finalement « trop organisé » ou « trop facile » de voyager avec la voiture, même si cela comporte de nombreux avantages. C’est comme ça que mon aventure dans le Northland est devenue un souvenir mémorable : des néozélandais adorables qui m’ont prix en stop hyper facilement, des rencontres géniales (Tiphaine et Céline, deux françaises avec qui j’ai passé plusieurs jours et que j’ai eu du mal à quitter le dernier jour), une culture maori plus forte et plus authentique que dans le reste du pays, de l’imprévu, des fous rires et comme partout en Nouvelle-Zélande : des paysages superbes. Cette ultime semaine dans le Northland restera un très beau souvenir.


Les trucs qui m’ont fait rire ou qui m’ont surprise :

-         Les dégâts des tremblements de terre : il n’a pas fallu attendre longtemps pour être surprise en arrivant en Nouvelle Zélande (pas dans le sens « marrant »). Dès le petit matin, dans le taxi qui m’amène de l’aéroport à mon auberge, je découvre une ville en reconstruction, encore partiellement détruite à cause du tremblement de terre de 2011 (et des autres qui ont suivi). La cathédrale, par exemple, est toujours par terre… la reconstruction de la ville a été estimée à 20 milliards d’euros, de quoi imaginer l’ampleur des dégâts. J’ai de nouveau halluciné un mois plus tard en parcourant la route qui relie Christchurch à Blenheim en passant par Kaikoura et qui a été complétement détruite un an avant par un autre séisme. Les dégâts sont encore très impressionnants malgré l’ampleur des travaux effectués depuis 1 an (photo : http://www.leparisien.fr/environnement/nature/nouvelle-zelande-un-nouveau-seisme-de-magnitude-6-3-frappe-le-pays-14-11-2016-6326211.php).

-         L’affaire du Rainbow warrior : peu avant d’arriver en Nouvelle-Zélande, j’ai entendu parler pour la première fois de l’affaire du Rainbow Warrior : grosso modo les services secrets français ont coulé un navire de Greenpeace alors à quai en Nouvelle Zélande (car ce navire tentait d’empêcher des essais nucléaires français dans le pacifique), il y a eu un mort. C’est le seul attentat commis sur le sol Néozélandais. Il y a eu ensuite des fortes tensions entre les deux pays, ce qui est difficile à imaginer maintenant, même si on se sent un peu mal à l’aise devant le mémorial !!

-         Un des trucs que j’ai beaucoup aimé en sillonnant la Nouvelle-Zélande : il y a des dépôts de fruits/légumes/miel ou autres partout le long des routes. Cela fonctionne généralement sur le principe de la confiance avec un prix affiché et une petite urne pour laisser son dû. Encore mieux, les panneaux « PYO » qui signifient « Pick your own », ce qui veut dire qu’on peut aller ramasser soi-même ses fruits et les peser à la sortie pour payer. J’adore !

-         La Nouvelle-Zélande étant un pays jeune (hormis la partie Maori), tous les noms qu’on retrouve dans le pays ne sont pas du tout originaux. Par exemple, la ville de Wanaka se situe au bord du lac Wanaka, le village à côté du Fox Glacier s’appelle Fox Glacier, les montagnes sur l’ile du sud d’appelle « Les alpes du sud », la partie des fiords s’appelle le Fiordland etc. Cela m’a bien fait marrer à chaque fois, puis après j’ai moins ri avec les noms à rallonge en maori impossible à retenir.

-         Pak n Save, c’est un peu le Lidl Néozélandais. Ma première fois, je n’ai rien compris, car à la caisse celui devant laisse son caddie pour celui d’après et en prends un nouveau pour récupérer ses courses. Comme je ne comprenais pas, j’essayais désespérément d’avancer avec MON caddie jusqu’à ce que la vendeuse comprenne que j’étais pas locale ! Et après je suis repassée pour une idiote car je voulais ranger mes courses dans mon caddie…mais non, en Nouvelle-Zélande, c’est la caissière qui vous range votre caddie tout en papotant avec vous de la pluie et du beau temps, que c’est agréable ces petits instants d’échange sans précipitation !

-         Les « Bridge one lane », cette curiosité que je n’ai toujours pas comprise ! C’est-à-dire que 90% des ponts en Nouvelle-Zélande sont des ponts à une voie où il faut laisser passer la voiture d’en face, c’est vraiment très chiant et assez dangereux puisque c’est pareil sur les routes limitées à 100km/h ! Et je ne comprends pas pourquoi dans presque tout un pays, on a construit des ponts à une voie…ok le trafic est tellement peu important que c’était juste pour faire des économies…mais quand même c’est trop bizarre !

-         Un autre mystère qui n’a cessé de me faire marrer, il y a souvent deux robinets dans un lavabo : un d’eau chaude et un d’eau froide. Je n’ai toujours pas compris comment on pouvait utiliser ça, soit on se crame les mains, soit c’est froid ! Alors oui, vous pouvez allumer les deux et remplir l’évier pour avoir de l’eau tiède pour faire la vaisselle mais ensuite pour la rincer… ou alors pour se laver les mains, soit on se brûle soit on se gèle !! Le mitigeur c’est quand même la vie ahah!

-         Dernier petit détail que j’ai aimé : les supermarchés Countdown mettent des paniers pleins de fruits à disposition gratuite des enfants à l’entrée du supermarché, belle initiative dans un pays où la malbouffe prédomine !


Les belles rencontres :

-         Les autostoppeurs, ils ont été très peu nombreux mais de bonne compagnie : Sarah et Chris de Neslon Lakes à Richmond, Sebastian sur la Haast Highway.

-         Les gens du trek d’Abel Tasman : Renata la chilienne, Ingrid l’allemande, Nick et Irina les autrichiens, Marina, Federico et Gabriella les argentins, et Philip l’allemand !

-         A Arthur’s Pass autour du feu de cheminée : Ky, Jo, Katie, Marlene et Thomas.

-         A Alex Knob: Will and Joey de Singapour

-         Au Empire Hotel camping : Brandon et Frankie qui m’ont fait rire avec leur « trade project ». Ils ont décidé d’échanger un objet avec toutes les personnes qu’ils rencontrent, ce qui leur fait faire pleins de rencontres ! Ils m’ont alors proposer d’échanger une casquette contre un objet de mon choix : un livre. Et ainsi de suite, qui sait où est mon livre désormais !

-         A Wanaka : Norman, mon ami du nouvel an !

-         A Athol : Jenna, Clément et Pippa.

-         Dans le Fiordland : Thomas et Jordan.

-         A Dunedin : retrouvailles avec Lucas et Max, des amis de l’ENSIL.

-         A Mont Cook : retrouvailles avec Ben, mon ancien collègue et ami.

-         A Tekapo: Sandie et Jonathan avec une merveilleuse soirée à discuter et observer les étoiles.

-         A Akaroa: la surprise de voir apparaître par hazard Norman, mon ami du nouvel an !

-         A Kaikoura: les 4 français du camping et évidemment Hugo avec qui j’ai finalement passé 4 jours entre Kaikoura, Blenheim et Picton à refaire le monde et à se promener !

-         A Wellington : mes super couchsurfeurs Conrad, Shown et Adam ainsi que tous les gens qui vivaient dans cette incroyable maison : Jade, Calum, Max, Antoine, Odette... Evidemment je n’oublierai pas la belle rencontre des deux maoris qui sont sortis de l’eau avec une pêche miraculeuse et qui m’ont gentiment fait gouter des oursins et une paua.

-         Taranaki: retrouvailles avec Sarah rencontrée à Bali, en Indonésie.

-         Mt Manganui : Julien et Julie.

-         Whikitiane : Le couple de belge et l’allemande, tous à vélo.

-         Auckland : Matis, Margot et Romane, Sam.

-         Les gens qui m’ont pris en stop dans le northland : Shane, Jane et Stewart (l’incroyable papi australien) et les russes.

-         Le Northland : Helene, Tiphaine et Céline avec qui j’ai passé quelques jours formidables dans le Northland et Maxence, mon buddy de plongée.

-         Auckland : mes ultimes retrouvailles avec Anysia, Pimpim, Combo et Ben.


Les chiffres clés :

-         Nombre de nuit : 46 en tente, 5 dans ma voiture, 3 en couchsurfing, 1 en refuge et le reste en auberge !

-         Km parcourus : 722 km à pieds (soit 10,3 km/jour en moyenne), environ 7500 km en voiture, 1019 km en stop, 217 km en bateau et 147 km en bus.

-         Nombre de fois où j’ai dit « mais qu’est-ce que c’est beau ! » : 21254 fois

-         Plus haute altitude atteinte à pied : il semblerait que ce soit le Tongariro alpine crossing qui passe à 1868 m suivi de près par l’Avalanche Peak à 1833m et la Muller Hut à 1810 m. Je n’ai malheureusement pas pu faire l’ascension du Mont Taranaki car les conditions météo étaient vraiment défavorables !

-         Nombre de photos prises : 1651, le craquage complet…faut avouer que le Nouvelle-Zélande est particulièrement photogénique !


En bref :

J’ai lu dans un musée un proverbe maori, et je me suis dit « oui c’est ça » ! (Rassurez vous c’était traduit, je ne comprends rien au maori !)

 “He aha te mea nui o te ao? He tangata, he tangata, he tangata”

“What is the most important thing in the world? It is people, it is people, it is people”


Comme je l’avais dit en rentrant d’Amérique du sud : finalement ce qui est vraiment marquant dans une telle aventure, c’est l’humain, pas les paysages magnifiques (qui sont du bonus).


Et voilà, la Nouvelle-Zélande c’était magnifique mais j’ai manqué de rencontres, d’échanges, d’anecdotes. Malgré tous mes efforts pendant ces 2 mois et demi, je n’ai eu que très peu d’échanges avec des néozélandais. Alors que j’avais déjà voyagé seule 15 mois dans 8 pays différents sans la moindre difficulté et sans jamais ressentir la solitude, j’ai fini par la ressentir un peu en Nouvelle-Zélande.  Je ne peux pas blâmer le pays pour ça, il y a surement de nombreux facteurs : la manière de voyager en tente et voiture qui ne favorise pas les rencontres, la haute saison touristique qui rend les néozélandais fatigués par la présence de trop de touristes et puis sans doute moi-même, qui fatiguée d’une telle aventure, était moins ouverte aux rencontres.


Aussi, je regrette que le pays soit un peu trop survendu sur beaucoup de sujets : les néozélandais sont vraiment fort en marketing et j’ai trouvé ça parfois un peu exagéré voire mensonger notamment sur le côté « Green ». J’en reviens globalement toujours à la même conclusion mais l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. La France n’a rien à envier à la Nouvelle-Zélande, si ce n’est qu’on est probablement trop critique envers nous même et que contrairement aux néozélandais, on est souvent incapable de mettre en valeur ce qu’on fait de bien dans notre pays.


Néanmoins, je garde des souvenirs de paysages époustouflants, de randonnées inoubliables (Gertrude Saddle, Tongariro, Pouakai Circuit), de moments magiques (les vers luisants, les baleines, les étoiles..) et de très belles rencontres (Hugo, Tiphaine, Céline, Sandy, Jonathan…que des français !). Une fin en beauté pour cette aventure de 18 mois à parcourir le monde avec mon petit sac à dos.



Je termine ce bilan de la Nouvelle-Zélande 4 mois après mon retour en France. Une fois rentrée il était beaucoup plus difficile pour moi de conclure cette expérience, comme une envie intérieure qu’elle se prolonge un peu ou alors tout simplement que mon avis n’était plus le même maintenant que je démarre encore une nouvelle vie. En effet, maintenant je considère que tout ce que j’ai pu vivre, l’extraordinaire, l’anecdotique, le génial ou le moins bien, était juste une chance immense. Tout ce qui a pu se produire pendant ces 18 mois aura été un enseignement de vie précieux et il n’en ressort que du positif. Ces 18 mois auront été tellement intenses, équivalent à peut-être à 10 ans de ma vie d’avant, que j’ai besoin de temps pour les digérer et en comprendre tous les bénéfices.


Aujourd’hui, il suffit d’une odeur, d’une musique, d’un message, d’entendre quelqu’un parler espagnol dans la rue…pour que mon cœur chavire et se retrouve transporté à 10000 km pendant quelques secondes. C’est parfois dur à expliquer aux personnes qui m’entourent, dur de partager des moments si incroyables qui paraissent si fades quand je les raconte parce qu’il est presque impossible d’en retranscrire l’intensité. Le principal, c’est que je ne regrette rien, j’ai vécu mon rêve à 200% et je suis heureuse d’être de retour dans mon pays. Maintenant, la place est libre pour réaliser de nouveaux rêves et de nouveaux projets.

Merci à tous ceux qui ont suivi ce voyage, qui m’ont soutenu, encouragé. Et évidemment merci à tous ceux qui ont fait partie de cette incroyable aventure, pour quelques minutes ou plusieurs mois, vous avez fait de ce voyage une expérience inoubliable d’échanges et de partage.