Et voilà, un mois en Indonésie, le temps de faire mon habituel petit bilan est arrivé. Je suis mitigée et je ne sais pas trop l’expliquer. J’ai eu des moments exceptionnels mais aussi plusieurs déceptions.


Côté Politique, ne m’y étant pas trop intéressée, je n’ai pas grand-chose à dire. L’Indonésie est le premier pays musulman du monde en termes de population. De ce que j’ai pu voir, c’est un Islam modéré qui est pratiqué majoritairement même si dans certaines zones, on sent que cela peut être plus ou moins conservateur. Néanmoins, d’après le Lonely Planet (quelle référence…), il semblerait que la Charia, la loi islamique s’applique dans au moins une province de l’Indonésie, à Aceh.


Côté Sécurité, l’Indonésie est un pays très sûr, on se sent vraiment totalement en sécurité ici, il semblerait que même des petits vols soient assez rares. On peut se balader partout, tout le temps, même une fille toute seule, ce qui me change un peu des capitales sud-américaines où se promener de nuit n’était pas imaginable. Indéniablement un bon point pour l’Indonésie. De même pour les chiens, qui étaient mon pire cauchemar en Amérique du Sud, ici ils sont tout mignon tout calme. Le plus dangereux ici c’est sans aucun doute les catastrophes naturelles, l’Indonésie se situant sur la ceinture du pacifique, les séismes de grande ampleur sont fréquents et peuvent être suivi de tsunami (comme c’était arrivé en 2004 où le séisme suivi du tsunami avait tué environ 170000 personnes en Indonésie). Et c’est sans compter les éruptions volcaniques, il y a un volcan à chaque coin de rue et la plupart sont très actifs (environs 150 volcans, https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_volcans_d%27Indon%C3%A9sie). Mon programme a d’ailleurs été un peu chamboulé devant la potentielle éruption du Mont Agung à Bali…qui n’est finalement jamais arrivée, le niveau d’alerte a été redescendu et la situation est de nouveau calme.


Côté Environnement, c’est la raison principale de ma grande déception envers ce pays, c’est une catastrophe absolue. J’ai vu des endroits sales un peu partout, en Bolivie ou ailleurs, mais alors l’Indonésie dépasse largement ce que j’avais pu voir jusqu’à présent. Et d’après mes compagnons de voyage, c’est assez général en Asie du Sud-Est (Thaïlande, Vietnam, Cambodge…), ce qui ne me donne pas du tout envie de mettre les pieds dans ces pays, malgré ce qu’ils ont à offrir. Je ne sais pas si on doit blâmer le tourisme de masse, les indonésiens qui n’ont aucune conscience environnementale ou le gouvernement qui semble mettre en place très peu de mesures pour le ramassage et le traitement des déchets. Le pire dans tout ça, c’est que même les parcs nationaux ou les endroits sacrés sont des déchetteries géantes alors qu’on paye des droits d’entrée souvent non négligeables. Je vous invite à lire le paragraphe « Coup de gueule » pour plus de détails.


Côté Histoire/Culture, c’est très intéressant. L’Indonésie est un pays aux milles facettes, d’ailleurs d’une île à l’autre, on n’a pas toujours l’impression d’être dans le même pays tellement les traditions, religions, coutumes peuvent être différents. Alors que Java, Lombok et Sumbawa sont musulmanes, Bali est hindouiste et Flores est plutôt catholique. En termes de traditions, un monde sépare les balinais des autres iles et pourtant c’est bien le même pays. A Java par exemple, on vit au rythme des appels à la prière et à Bali, on se balade dans des rues parfumées d’encens avec toutes les petites offrandes devant les maisons. J’ai eu l’impression que tout le monde vivait bien ensemble et respectait les religions et traditions des autres, même si je ne suis pas sûre que ce soit si simple en réalité, ce n’est que mon impression, de la tolérance et j’ai apprécié beaucoup ce côté-là du pays.


Côté Indonésiens, je suis un peu mitigée. La première impression a été excellente, surtout à Yogyakarta que j’ai trouvé bien dans son jus, car les indonésiens sont souriants et agréables. Mais petit à petit, j’ai déchanté, il a été quasiment impossible pour moi de créer des contacts avec des indonésiens car il semble que tout soit dicté par le tourisme et l’argent qui en découle. Certes la barrière de la langue que je n’avais pas en Amérique du Sud est un facteur non négligeable, je me suis souvent dis que j’aurais dû faire plus d’efforts pour apprendre un peu l’indonésien, mais au-delà de ça, à chaque fois que j’ai parlé avec des gens c’était pour des relations touristiques. Le tourisme de masse qui sévit dans ce pays a rendu l’authenticité et le partage humain très difficile à trouver, certainement il doit falloir aller dans des zones plus reculées et moins touristiques, ce que je n’ai pas vraiment fait. Je ressors donc déçue et fatiguée de ce pays, moi qui garde pour principal souvenir de l’Amérique du Sud les échanges humains très riches que j’ai pu avoir là-bas, ici je garderai le souvenir d’un harcèlement perpétuel pour me vendre des tours, des taxis, des souvenirs…c’est bien dommage.


Côté Linguistique, comme je le disais juste avant, j’aurais pu faire plus d’efforts car il semblerait que l’indonésien ne soit pas trop compliqué (du genre « demain manger » « hier manger »…pas de conjugaison quoi) mais malheureusement je suis restée sur les basiques salut (halo), merci (Terimah kasi), de rien (sama sama)… La plupart des indonésiens parlent un anglais basique, voir un peu de français, ce qui permet généralement de communiquer pour ce dont on a besoin, néanmoins cela ne permet pas souvent une grande conversation.


Côté Nourriture, là aussi c’est une déception, après avoir mangé du riz et du poulet pendant un an en Amérique du sud, je m’imaginais découvrir bien plus de saveurs ici, mais il semblerait que la cuisine indonésienne soit loin de la qualité de la cuisine thaïlandaise. Les plats les plus connus sont le Nasi Goreng (riz frit), le mie Goreng (nouilles frites), le nasi campur (riz, œufs…), le Satay Ayam (brochettes de poulet avec saute cacahuètes, j’ai adoré celui-là), le soto Ayam (soupe au poulet), du tofu et du tempe (plats végétariens, plutôt pas mal), le Gado-gado (légumes verts, pas mal du tout quand on n’en peut plus du riz) et quelques spécialités comme le Babi Guling à Bali (cochon, j’ai été déçue). Bref, encore beaucoup de riz et de poulet, même si c’est un peu plus aromatisé. L’autre déception est celle des fruits, je m’attendais à en trouver des quantités folles et bien non, il y en a un peu : quelques bananes, quelques mangues, le durian qui sent pas bon et le prix est souvent assez élevé et la qualité loin de celle des fruits en Colombie dont je garde un souvenir impérissable.


Côté Valise, étant donné que je suis repassé en France, c’est toute fraiche avec quelques nouveaux vêtements que je suis repartie à l’aventure et ça, ça fait plaisir ! Néanmoins, j’étais trop chargée pour ce mois en Indonésie, ayant anticipée que je me rendrais probablement en Nouvelle Zélande ensuite, je me suis trimballé tout mon matériel de camping et mes vêtements chauds qui ne sont d’aucune utilité ici.


Les moments forts :

-         Mes premiers pas dans des temples : moi qui n’avait jamais mis les pieds en Asie et donc jamais mis les pieds dans des temples, ce fut un moment particulièrement fort en émotion. J’ai profité d’être à Yogyakarta pour visiter Borobudur, l’un des plus grands temples bouddhiques du monde, et Prambanan, plus grand temple hindou du pays. Dans les deux cas, mais surement encore plus à Borobudur, j’ai ressenti une émotion vive et quelque chose de très fort. Une sensation que je n’avais ressentie jusqu’à présent que devant l’incroyable Macchu Picchu, même si cela n’a rien à voir. Je ne peux pas en dire plus, ce genre d’émotions ne s’explique pas.

-         L’Advanced Open Water à Nusa Lembongan : sur les conseils d’une copine de Toulouse, je me suis rendu à Nusa Lembongan pour passer mon Advanced open water de plongée, le niveau 2 quoi. Pour ceux qui ne suivent pas (lol), j’avais fait mes débuts en passant l’Open Water en Colombie en juillet dernier. Et c’est clairement pour moi la naissance d’une nouvelle passion qui prendra certainement beaucoup plus de place à l’avenir dans ma vie. J’ai donc fait 5 plongées aux alentours de Nusa Penida, connue mondialement des plongeurs pour la présence de raies manta et de poissons lunes. Même si je n’ai pas eu la chance de voir le rare poisson lune, les 5 plongées furent magnifiques, notamment la deuxième en compagnie des raies manta que je voyais pour la première fois, et également la quatrième pour la diversité des coraux et des poissons que nous avons vus.

-         L’ascension du Mont Rinjani : même si cela restera un souvenir mitigé en raison de la quantité de déchets (voir après), cela reste un moment fort. On m’avait prévenu : « c’est une ascension difficile », un volcan à 3726m d’altitude, alors qu’on part d’environ 1000m, oui ça fait pas mal de dénivelé mais je me suis dit « c’est bon, easy, j’ai eu un entraînement du tonnerre en Amérique du Sud »…bon, ben je confirme, c’est vraiment dur. Seul le Huayna Potosi (6088m) reste plus difficile parmi les ascensions que j’ai fait jusqu’à présent. Les autres treks d’Amérique du Sud ressemblaient plus à des promenades à côté. Le premier jour, nous avons donc rejoint la crête du cratère, le camp de base pour l’ascension du sommet, et déjà il fallait être motivé : 1500m de dénivelé avec une pente finale qui annonçait la couleur du challenge. En arrivant sur la crête, c’était totalement couvert mais la nature nous a fait un cadeau inestimable au moment du coucher de soleil où tout s’est dégagé en l’espace de 5 minutes pour laisser place au coucher de soleil le plus fascinant que je n’ai jamais vu. La nuit suivante, nous nous sommes réveillés à 2h du matin pour, nous l’espérions, atteindre le sommet au lever du soleil. Et c’était parti pour plusieurs heures à avancer dans du sable sur des pentes incroyables avec un vent glacial dans la tronche. L’ascension était plus proche du cauchemar que du bonheur mais avec un mental d’acier, j’ai fini par atteindre le sommet à 5h50, un peu trop tard pour le lever de soleil mais la vue en valait quand même vraiment la chandelle. Nous ne sommes que 6 sur notre groupe de 11 à avoir atteint le sommet et pour la petite blague, même notre guide n’est pas arrivé en haut (pour sa défense, il était malade la veille au soir). C’est donc accompagné d’un de nos porteurs que je suis redescendue tranquillement du sommet jusqu’au camp de base en tentant tant bien que mal de retrouver l’usage de mes mains, absolument congelées, malgré mes gants. Et le cauchemar était loin d’être fini pour la journée, nous sommes ensuite descendus jusqu’au lac à l’intérieur du cratère (600m de dénivelé négatif dans des cailloux), où nous avons fait une rapide pause « sources thermales » et lunch qui fut salvatrice avant de repartir en direction de la crête du cratère de l’autre côte (de nouveau 600m de dénivelé positif ultra pentu), je crois qu’à ce moment-là, on s’est tous dit qu’on ne marcherait plus jamais dans notre vie. Et heureusement le troisième jour, malgré ses 2000m de dénivelé négatif que je redoutai fortement à cause de mes genoux, est passé assez vite et était plutôt agréable car situé en pleine forêt humide. Et voilà, 3300m de dénivelé positif et 3700m de dénivelé négatif en 3 jours, ça fait mal, surtout dans du sable et des cailloux, avec une extrême chaleur ou un froid paralysant. Je dois ajouter que pour faire ce trek, je suis partie avec une agence, ce qui signifie que je n’ai porté que mes affaires et non pas ma nourriture ou mon équipement de camping. A la place, c’est des porteurs qui ont acheminé tout cela pour nous. Ces hommes sont des sur hommes, ils transportent chacun environ 25kg sur les épaules, tout ça en tongs bien sûr, sur le même parcours que nous. Nous avons laissé un généreux pourboire devant l’exploit qu’ils réalisent chaque jour.

-         La croisière entre Lombok et Flores : j’avais lu ça sur un blog et ça me tentait vraiment. 4 jours de croisière avec pleins de petites pauses snorkelling par ci par là pour rejoindre le célèbre parc national de Komodo et y observer les dragons. L’expérience fut à la hauteur de mes espérances. N’allait pas imaginer une croisière de luxe, non pas vraiment, on dormait tous sur un petit matelas sur le pont du bateau, pas de douche pendant 4 jours etc. mais cela me convient très bien, comme d’habitude. Au fur et à mesure que l’on s’éloignait de Lombok, les sites de snorkelling devenaient de plus en plus exceptionnels, des coraux de toutes les couleurs, des tonnes de poissons...Notre troisième journée fut particulièrement mémorable : nous nous sommes réveillés à l’entrée du parc national de Komodo où nous avons fait une petite rando sur une île au panorama époustouflant puis nous sommes allés faire du snorkelling à Manta Point… j’ai sauté à l’eau et quand j’ai ouvert mes yeux, je n’y croyais pas : une dizaine de raies manta là, devant moi, j’ai compté plusieurs fois pour être sure !! Nous avons enchainé avec 3h à Pink beach, une jolie plage avec encore un chouette spot de snorkelling puis nous sommes allés passer la nuit près de Kalong Island. Du plancton fluorescent a fasciné la plupart des gens puis nous avons eu droit à un lever de lune magnifique. Le dernier jour, nous avons rendu visite aux fameux dragons de Komodo sur l’île de Komodo puis celle de Rinca. Même si nous en avons vu que très peu dans la nature (la plupart rodaient autour des cuisines), c’était impressionnant et même un peu flippant !!

-         La plongée à Komodo : la croisière s’étant terminé à Labuan Bajo à Flores, je ne pouvais pas repartir sans aller plonger à Komodo. J’ai donc fait trois plongées (j’avais réservé pour 6 mais ils m’ont annulé ma deuxième journée, grosse déception). Avec ma micro expérience de plongeuse, me voilà partie pour explorer les fonds sous-marins d’un endroit réputé mondialement. Ce fut absolument inoubliable. La première et la troisième plongée, il y avait des coraux de toutes les formes et de toutes les couleurs, des milliers de poissons, quelques tortues, quelques requins… et la deuxième plongée, c’était de nouveau à Manta point. J’ai cette fois ci, pour ma troisième plongée avec des raies manta, eu l’opportunité de les voir des très près puisqu’elles ont décidé de venir jouer avec mes bulles. Me voilà alors plaquée au fond de l’océan avec trois raies manta qui s’amusent à me passer dessus. Il semblerait que les bulles fassent un petit massage. J’ai même dû baisser la tête à plusieurs reprises tellement elles passaient près et pour ne pas les toucher bien sûr. Une raie manta fait environ 4m d’envergure, alors je vous laisse imaginer à quel point c’est impressionnant. C’était vraiment parmi les moments les plus magiques de ma vie (oui je sais, il commence à y en avoir beaucoup !).


Les coups de gueule :

-         Les déchets. Je vais prendre exemple du Mont Rinjani, à la fois parc national et montagne sacré pour les hindous (autant de raisons qui me paraissent suffisantes pour faire un effort concernant la gestion des déchets, en plus du simple respect de l’environnement). Chaque touriste paye environ 20€ de droit d’entrée (une somme énorme en Indonésie), on ne sait pas à quoi sert cet argent mais pas à la préservation de l’environnement en tous cas. Les campements du Rinjani sont jonchés de déchets abandonnés la par certains porteurs peu scrupuleux. Et pire, des trous sont creusés chaque jour pour que les randonneurs puissent faire leurs besoins mais ceux-ci ne sont jamais rebouchés, ce qui fait qu’on se retrouve à dormir au milieu de centaines de trous de merde, en plus de la décharge à ciel ouvert. Les singes viennent donc se nourrir parmi les détritus, ils sont un peu les chiens errants du pays en quelques sortes, et il y a des rats partout. Bref, un cauchemar absolu qu’on est loin d’imaginer quand on va faire un trek en pleine nature. Cela explique mon ressenti mitigé concernant le Rinjani, je ne peux pas oublier ce genre de choses sous prétexte que c’est beau. Oui, le Rinjani est un volcan magnifique, mais il est en train d’être totalement détruit, et pas seulement par la présence de touristes, aussi parce que les hindous qui font des cérémonies là-bas abandonnent également leurs déchets. C’est vraiment triste, et c’est à peu près partout comme ça… le volcan Bromo Idem, le volcan Ijen idem, la plongée à Lembongan, j’ai ramassé je ne sais pas combien de sacs plastiques accrochés aux coraux etc. Je ne sais pas comment un pays aussi beau peut aussi peu préserver ses atouts, je me suis sentie démunie à plusieurs reprises devant l’ampleur du phénomène.

-         La mafia des transports. Quand on cumule comme moi la double peine de voyager seule et de ne pas savoir conduire de scooter, l’Indonésie devient rapidement un cauchemar absolu pour se déplacer. Il semblerait qu’à chaque endroit il y a une espèce de mafia organisée pour faire payer toujours plus cher les transports aux touristes. Dans les gares routières ou gares maritimes, on se retrouve vite face à des gens sans scrupules qui ne veulent en aucun cas vous aider mais juste vous soutirer le plus d’argent possible : des dizaines d’euros pour des trajets ridicules de quelques kilomètres. C’est comme ça qu’à Lombok j’en suis arrivée à me mettre à pleurer car j’étais cernée d’une trentaine d’hommes tentant de vouloir me vendre un trajet en taxi ou en moto sans qu’aucun d’entres eux ne m’aide à trouver le bus local que je voulais prendre pour rejoindre m’a destination. Avec les larmes, un seul s’est dit qu’il allait m’aider…j’ai fini par trouver le fameux bus au bout de 30 minutes. Chaque déplacement s’est avéré être un calvaire comme celui là et ça n’a pas rendu facile ma progression dans ce pays. Heureusement, j’ai aussi souvent rencontré des gens avec qui j’ai pu partager des trajets en taxi.


Les trucs qui m’ont fait rire ou qui m’ont surprise :

-         Les indonésiens qui apprennent le français pour alpager les touristes : même s’ils sont pénibles à nous alpager à longueur de journée, certains font preuve d’une créativité qui m’a fait sourire. Après la question « where are you from ? », « From France », un homme m’a par exemple sortie « belle nana » ou un autre « sans déconner !»…autant de petites expressions qui m’ont fait rire !

-         Les musiques occidentales dont sont fans les indonésiens. Je croyais aussi être dépaysée au niveau musical mais pas du tout, les indonésiens écoutent beaucoup de musiques occidentales. J’ai souvenir d’Ali, mon chauffeur pour aller au Rinjani, qui chantait Adèle à tue-tête dans la voiture par exemple ! Totalement improbable. Et imaginez ma tête quand j’ai découvert que Despacito, cette horrible musique sud-américaine que je me suis farcie pendant un an était aussi très populaire ici, il y a même une version indonésienne qui a été faite, ahah cette musique va me poursuivre jusqu’au bout de mon voyage !

-         La douchette des chiottes : je l’avais déjà vu sur des blogs mais c’est tellement marrant en vrai. Les indonésiens, comme beaucoup de pays en Asie, n’utilisent pas de papier toilette mais une petite douchette pour se nettoyer après les besoins. Ma première expérience fut assez mémorable car j’ai trouvé assez difficile de ne pas finir trempé !!! Je resterai une fervente défenseuse du papier toilette.

-         Marcher pieds nus. Je ne sais pas exactement d’où ça vient mais ici, à peu près tout le monde retire ses chaussures avant de rentrer à l’intérieur, tout le temps, même dans les restaurants ou les boutiques… j’ai vraiment eu du mal à m’habituer ! D’un autre côté, j’aime bien, ça garde les intérieurs bien propres.

-         Les clopes aux clous de girofles. Je ne sais pas quel vendeur de cigarettes a réussi ce pari mais en Indonésie, la cigarette est omniprésente. C’est incroyable le nombre d’indonésien qui fume, tout le temps, partout…dans les bus, en pleine ascension du mont Rinjani ou du volcan Ijen. Et le pire c’est que presque tous fument des clopes aromatisées aux clous de girofles, ce qui pue vraiment.


Les belles rencontres :

-         A Yogyakarta : Cérine, Gwen, Clémence avec qui j’ai passé pas mal de temps, elles resteront « ma rencontre marquante » d’Indonésie et aussi Boris et  Léo

-         Au Bromo et au Ijen : toujours en compagnie de Cérine, Gwen et Clémence. La famille de français super sympa donc je ne connais pas les noms !

-         A Nusa Lembongan : toujours avec Cérine. Mes buddys de plongée : Marcus et la française puis toute l’équipe de Dive concepts. Roxane la belge qui m’a donné pleins de bons conseils pour la suite.

-         Au Rinjani : Sapar et les porteurs, Dabi, Martin et Mario, Awot, Carlos et Maria.

-         Pendant la croisière entre Lombok et Flores : Kévin et Quentin les français, Kiki l’italienne, Ruth la néozélandaise, Anna l’anglaise et Adi le tour leader.

-         A Labuan Bajo à Flores : Martina, la rencontré éclair ! Mes buddys de plongée Oliver et Nina qui m’ont fournis de précieux conseils pour la Nouvelle-Zélande.

-         A Ubud : Sarah et Flora (qui a travaillé sur SEA, je n’y crois toujours pas !!!)


Les chiffres clés :

-         Nombre de douches froides : 11, bon il y a surtout eu 7 jours où je n’ai pas pris de douche lol

-         Nombre de nuit : 4 en bateau, 1 en bus, 2 en tente et le reste en auberge !

-         Nombre de jours de maladies : à peu près trois semaines, un vieux rhume bronchite qui ne m’aura pas quitté à cause de la clim et des changements violents de températures.

-         Km parcourus : 229 km à pieds (soit 7,9 km/jour en moyenne), 1276 km en bus, 208km en voiture, 30km en vélo, 40km en scooter grâce à Flora, 372km en train et 775km en bateau.

-         Plus haute altitude atteinte à pied : 3726m, le Mont Rinjani !

-         Nombre de photos prises : 530, et beaucoup sous l’eau !!


En bref :

Avec la saison des pluies qui démarre violemment, je suis ravie de tourner la page et de m’envoler vers l’Australie où je rêve de retourner depuis un peu plus de 5 ans désormais. Comme vous l’aurez compris, l’Indonésie me laissera un souvenir mitigé : des beaux paysages et surtout des fonds sous-marins absolument inimaginables mais un tourisme de masse qui gâche tout et un manque de relations humaines sincères et d’authenticité. Néanmoins, j’espère revenir un jour, pour la plongée, que ce soit à Komodo ou encore plus à Raja Ampat, avant que le tourisme de masse n’atteigne aussi ces endroits relativement préservés à l’heure actuelle.